« J’espère que vous me voyez comme moins terrifiante que les médias américains. Hier j’étais une faciste, aujourd’hui je suis une socialiste, pourquoi pas ». C’est ainsi que Marion Maréchal-Le Pen a commencé son discours devant la Conservative Political Action Conference (CPAC), rendez-vous annuel incontournable des conservateurs américains dans le Maryland (États-Unis), jeudi 22 février. « C’est vraiment un honneur pour moi d’ajouter ma voix à cette réunion de patriotes américains », a-t-elle poursuivi.
L’ex plus jeune députée de France, 28 ans aujourd’hui, a ensuite parlé « théorie du genre », « euthanasie » et « transhumanisme » devant tout le gratin conservateur des États-Unis. Elle a affirmé souhaiter « rendre à la France sa grandeur », tout en pourfendant l’Union européenne et les « lobbies islamiques ». Sa courte intervention de 10 minutes a été saluée par de nombreux applaudissements et quelques « Vive la France ! » lancés en français, peu après un discours du vice-président américain Mike Pence et à la veille de celui de Donald Trump.
Comme l’indique Le Monde, son déplacement outre-Atlantique a divisé la droite américaine, certains s’offusquant de la présence de l’ex-étoile montante du frontisme, désormais reconvertie dans le privé.
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Marion Maréchal-Le Pen au cœur d’une polémique
entre conservateurs américains
La presse souligne l’émoi d’une partie de la droite américaine que suscite la présence de Marion Maréchal-Le Pen, jeudi, à la Conservative Political Action Conference (CPAC), dans le Maryland.
C’est un déplacement qui fait couler de l’encre sur les deux rives de l’Atlantique : Marion Maréchal-Le Pen, qui a pris sa retraite politique en mai 2017 après la défaite de sa tante Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, se rend jeudi 22 février à la Conservative Political Action Conference (CPAC), dans le Maryland, où elle prendra la parole sur le thème du conservatisme sur les deux continents.
Elle sera la deuxième à intervenir, juste après le vice-président des États-Unis Mike Pence. Elle disposera d’un créneau de dix minutes. L’eurodéputé britannique Nigel Farage, qui fut à la tête de la campagne victorieuse pour le Brexit, sera présent lui aussi.
Alors que la presse française y voit une sorte de « retour » de l’ex-élue d’extrême droite – même si celle-ci se défend de vouloir revenir à la vie politique – les journaux américains se font l’écho de l’émoi de la droite du pays face à la présence de l’ex-étoile montante du frontisme, désormais reconvertie dans le privé.
« Des membres de la vieille garde » sont choqués du choix d’une « figure anti-immigration extrémiste », raconte le magazine féminin Vanity Fair, évoquant une liste d’invités « trumpifiée ».